vendredi 28 novembre 2008

L'Éthiopie prévoit le retrait de ses troupes "d'ici la fin de l'année


L'Ethiopie a annoncé à l'Union africaine (UA) et à l'ONU que ses troupes seraient complètement retirées de Somalie "d'ici la fin de l'année", plaçant la force de paix africaine sur place dans une situation difficile face aux extrémistes islamistes.

"Dans une lettre envoyée le 25 novembre au président de la Commission de l'UA, Jean Ping et au secrétaire général de l'Onu, Ban ki-Moon, (...) le ministre des Affaires étrangères Seyoum Mesfin a affirmé que l'Ethiopie avait décidé de se retirer d'ici la fin de l'année", a déclaré vendredi à l'AFP le porte-parole du ministère des Affaires étrangères éthiopien, Wahide Belay.

"Il est inapproprié pour l'Ethiopie de maintenir ses troupes en Somalie. Nous avons fait notre travail et en sommes fiers, mais les attentes que nous avions placées dans la communauté internationale ont été déçues", a-t-il expliqué.

"Cela dit nous avons l'intention de nous retirer de manière responsable", a-t-il indiqué, "nous avons la conviction qu'il ne doit pas y avoir de vide".

Le corps expéditionnaire éthiopien en Somalie, estimé à plus de 3.000 hommes, sert de force de protection de la mission de paix de l'UA (Amisom) déployée à Mogadiscio.

Selon un accord signé fin octobre à Djibouti entre le gouvernement somalien de transition et son opposition, dominée par les islamistes modérés, les troupes éthiopiennes déployées en Somalie devaient se retirer de certaines parties des villes de Beledweyne (centre) et de Mogadiscio avant le 21 novembre et de tout le pays d'ici début 2009.

Il a commencé à être appliqué dès le 17 novembre, mais a été catégoriquement rejeté par les Shebab, des combattants islamistes extrémistes qui mènent des attaques meurtrières quasi-quotidiennes.

Le dirigeant islamiste somalien Sheikh Hassan Dahir Aweys s'est montré sceptique vendredi face à l'annonce d'Addis Abeba.

Il a aussi confirmé les craintes de l'UA: "il n'y a pas de différence entre les troupes éthiopiennes et l'Amisom, les deux tuent des femmes et des enfants, et ont provoqué le déplacement de centaines de milliers de personnes".

Le représentant spécial de M. Ban pour la Somalie, Ahmedou Ould Abdallah, a quant à lui estimé que "ce qui nous intéresse tous, c'est la stabilité en Somalie. Il faut donc que les membres permanents du Conseil de Sécurité, que l'UA et l'Union Européenne (UE) discutent sans délai avec l'Ethiopie de ce retrait (...), à comprendre (sa) position et à (lui) donner tous les appuis nécessaires pour éviter un vide sécuritaire", a-t-il précisé à l'AFP depuis Bruxelles.

M. Ould Abdallah a rappelé que "le Conseil de sécurité de l'Onu et l'UA ont approuvé l'intervention éthiopienne en Somalie, mais qu'ont reçu les Ethiopiens en terme d'appui matériel ou financier?", a-t-il demandé.

"Ma seconde réaction c'est de dire aux Somaliens qu'avec cette annonce du retrait des troupes éthiopiennes, ils n'ont plus de raisons de se battre entre eux (...) plus de prétexte et ils doivent faire preuve de maturité et s'entendre", a souligné le diplomate mauritanien.

Enfin M. Ould Abdallah a annoncé qu'il avait rencontré "à Bruxelles Javier Solana (le diplomate en chef de l'UE) pour évoquer cette question, et il s'est dit préoccupé".

Interrogé jeudi sur un possible retrait éthiopien de Somalie, Jean Ping, avait lui estimé qu'il s'agissait "d'un scénario possible, un scénario catastrophe..."

"Les Ethiopiens envisagent de se retirer purement et simplement, et nous savons que certaines troupes africaines dans ces conditions menacent, elles aussi, de se retirer. Mais ce n'est pas le seul scénario", avait-il déclaré évoquant la possibilité d'un stationnement des éthiopiens de leur côté de la frontière somalienne.

L'Amisom comprend des contingents burundais et ougandais pour un effectif total de 3.400 hommes, mal équipés et présents seulement dans la capitale Mogadiscio depuis mars 2007.

L'armée éthiopienne était intervenue en Somalie officiellement fin 2006. Le régime d'Addis Abeba avait alors argué que les islamistes, qui contrôlaient une partie de la Somalie, représentaient une menace pour

Le Cabinet




Hillary Clinton



Pressentie comme Secrétaire d’Etat
CV : 61 ans, sénatrice de New York depuis 2001, ancienne Première Dame (1992-2000).
Atouts : elle a voyagé dans le monde entier et maîtrise parfaitement les dossiers internationaux. Elle partage avec Barack Obama la volonté de restaurer l’image des Etats-Unis dans le monde. Sa nomination permettrait de tourner définitivement la page des primaires démocrates très disputées.
Faiblesses : elle a longtemps accusé Barack Obama de naïveté en politique étrangère. Elle est moins catégorique que le président élu sur la nécessité d’un retrait rapide d’Irak. Possible conflit d’intérêt en raison des donations de dirigeants étrangers à la Fondation de son mari. Ancienne candidate à la présidence, Hillary Clinton acceptera-t-elle de jouer les seconds rôles ?




Tim Geithner.
Nommé secrétaire au Trésor
CV : 47 ans, président de la Réserve fédérale de New York, ancien secrétaire adjoint au Trésor chargé des affaires internationales (1999-2001).
Atouts : Il est, avec l’actuel secrétaire au Trésor Henry Paulson, l’un des architectes du plan de sauvetage des banques de 700 milliards de dollars, dont il devra assurer la mise en œuvre s’il est confirmé. Il a passé toute sa carrière à gérer des crises financières. Il rassure Wall Street. Démocrate modéré, pragmatique, il est également apprécié des républicains. Expert reconnu, il n’a jamais travaillé pour un établissement financier de Wall Street, ce qui lui donne un avantage pour promouvoir une meilleure régulation du système financier voulue par Barack Obama.
Faiblesses : Peu connu en dehors du monde de la finance. Il incarne la continuité, ce qui risque de lui aliéner une partie de l’électorat de Barack Obama, avide de changement. Il devra séduire un Congrès particulièrement sceptique sur le plan de sauvetage des banques.












Robert Gates.

Pressenti pour rester secrétaire à la Défense
CV : 65 ans, secrétaire à la Défense depuis 2006, ancien directeur de la CIA.
Atouts : depuis deux ans, il incarne la nouvelle politique américaine en Irak, après l’approche belliqueuse de son prédécesseur Donald Rumsfeld. Robert Gates peut se prévaloir d’une amélioration relative de la sécurité dans le pays. S’il décide de le garder à son poste, Barack Obama confirmerait sa volonté d’une transition « en douceur ».
Faiblesses : nommé par George Bush, on le voit difficilement mener à terme le retrait américain d’Irak, promis par le président élu. S’il est confirmé, il est peu probable qu’il reste en poste pendant toute la durée du mandat de Barack Obama.





Tom Daschle.

Pressenti comme secrétaire à la Santé
CV : 60 ans, ancien sénateur du Dakota du Sud, numéro un des démocrates au Sénat de 1994 à 2004.
Atouts : fait partie du premier cercle du président élu, dont il est considéré comme l’un des mentors. Il a été l’un des premiers à l’encourager à se lancer dans la course à la Maison Blanche. Spécialiste de la couverture maladie, priorité de Barack Obama, dont il devra mettre en œuvre la promesse électorale d’un meilleur accès aux soins, dans un pays où près d’une personne sur six n’a pas d’assurance santé.
Faiblesses : parlementaire pendant 26 ans, jusqu’à sa défaite électorale de 2004, il incarne mal le changement. Risque de conflit d’intérêt avec ses fonctions, depuis 2004, de conseiller pour une société de lobbying dans le secteur de la santé.






Eric Holder.


Pressenti comme ministre de la Justice
CV : 57 ans, ancien procureur, ancien numéro 2 du département de la justice dans l’administration Clinton. Fils d’immigrants venus de la Barbade.
Atouts : proche de Barack Obama, Eric Holder a fait partie du comité de sélection du candidat à la vice-présidence. Si sa nomination est confirmée, ce croisé anti-corruption serait le premier Afro-Américain à diriger le ministère de la Justice. Il devra restaurer l’image d’un département terni par la présidence Bush et devra notamment gérer la fermeture de Guantanamo.
Faiblesses : vétéran de l’ère Clinton, on lui reproche notamment son rôle dans la grâce controversée accordée en fin de mandat par l’ancien président à Marc Rich, riche courtier et généreux donateur du parti démocrate, accusé d’évasion fiscale.



Janet Napolitano.


Pressentie comme secrétaire à la Sécurité intérieure
CV : 51 ans, gouverneure de l’Arizona depuis 2002.
Atouts : soutien de la première heure de Barack Obama. Elle est réputée pragmatique et adepte de l’approche bipartisane. A la tête d’un Etat frontalier avec le Mexique, elle maîtrise le dossier de l’immigration clandestine, dont elle héritera si sa nomination est confirmée.
Faiblesses : ses adversaires républicains de l’Arizona l’accusent d’être une girouette qui tourne avec le vent.




Bill Richardson.



Pressenti comme Secrétaire au Commerce
CV : 61 ans, gouverneur du Nouveau Mexique depuis 2002, ancien secrétaire à l’Energie, ancien ambassadeur à l’ONU sous l’administration Clinton.
Atouts : Très courtisé par Hillary Clinton, Il a soutenu Barack Obama, après son retrait des primaires démocrates. Il espérait être nommé secrétaire d’Etat. D’origine hispanique, sa nomination serait un geste en direction de la communauté latino, qui a été déterminante dans la victoire de Barack Obama.
Faiblesses : Il a critiqué récemment l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), qu’il avait pourtant approuvé lors de sa signature sous l’administration Clinton.


La garde rapprochée à la Maison Blanche




Emanuel Rahm.

Nommé Secrétaire général de la Maison Blanche, un poste clé aux Etats-Unis, l’équivalent d’un premier ministre de l’ombre.
CV : 49 ans, représentant de l’Illinois depuis 2003, ancien banquier, ancien conseiller du président Bill Clinton.
Atouts : proche de Barack Obama, « filière Chicago ». Resté neutre pendant les primaires démocrates, il est aussi à l’aise avec le président élu qu’avec le clan Clinton. Il maîtrise les rouages du Congrès aussi bien que ceux de la Maison Blanche.
Faiblesses : les républicains lui reprochent une approche partisane, qui tranche avec le slogan du changement promu par Barack Obama. Rahm Emanuel a soutenu la guerre en Irak. Il incarne la continuité avec l’ère Clinton.











David Axelrod.
Nommé conseiller à la Maison Blanche
CV : 55 ans, consultant politique, stratège en chef de la campagne Obama.
Atouts : présenté comme l’architecte de la victoire de Barack Obama, dont il a défini l’image et le message. Il fait partie du premier cercle du président élu, « filière Chicago ».
Faiblesses : très politique, on le surnomme déjà «le Karl Rove d’Obama ».










Valerie Jarett.


Nommée conseillère à la Maison Blanche
CV : 52 ans, avocate, experte des questions immobilières, ancienne collaboratrice de Richard Daley, maire de Chicago. Son arrière grand-père a été le premier Afro-Américain diplômé du prestigieux MIT (Massachussets Institute of Technology). Née à Shiraz (Iran).
Atouts : intime de longue date du couple Obama, « filière Chicago ». Familière des questions locales, elle sera chargée à la Maison Blanche des relations avec les Etats et les municipalités.
Faiblesses : elle n’a jamais eu de responsabilités nationales.











Robert Gibbs

Nommé porte-parole de la Maison Blanche
CV : 37 ans, porte-parole de Barack Obama depuis son entrée au Sénat en 2004. Ancien attaché de presse de John Kerry
Atouts : Très proche du président élu. Familier des rouages de Washington. « Press Secretary », il sera le visage et la voix du futur Président, par le biais des deux points de presse quotidiens organisés à la Maison Blanche.
Faiblesses : Réputé pour son caractère volcanique.


James Jones
Pressenti comme conseiller à la sécurité nationale
CV : 64 ans, ancien général du corps des "marines", ancien commandant de l’OTAN.
Atouts : Ancien militaire respecté à droite comme à gauche. Très critique sur la gestion de la guerre en Irak par l’administration Bush, qu’il a qualifiée de « débâcle », il a aussi tiré la sonnette d’alarme sur la dégradation de la situation en Afghanistan. A la tête du conseil de sécurité nationale, installé à la Maison Blanche, il aurait en charge la coordination de la diplomatie et des affaires militaires.
Faiblesses : Pas d’expérience politique.


















Larry Summers.
( Photo : Kevin Lamarque / Reuters )
Larry Summers

Nommé directeur du Conseil économique national
CV : 54 ans, professeur d’économie, ancien secrétaire au Trésor (1999-2001), ancien président de Harvard, ancien économiste en chef à la Banque mondiale.
Atouts : Expert reconnu de la finance mondiale. On le donnait favori pour revenir au Trésor. C’est Tim Geithner, dont il a été le mentor sous l’administration Clinton, qui est désormais pressenti. La direction du conseil économique national est un poste clé de coordination des politiques économiques.
Faiblesses : l’aile gauche du parti démocrate lui reproche d’avoir accompagné la dérégulation du secteur financier à la fin des années 90. Il a dû démissionner de la présidence de la prestigieuse université de Harvard après des propos controversés sur « le manque d’aptitude intrinsèque » des femmes en sciences.

mardi 25 novembre 2008

Le Parti socialiste tranche en faveur de Martine Aubry


La maire de Lille l'a finalement emporté sur sa rivale Ségolène Roya par 102 voix. Le Conseil national du Parti socialiste a confirmé le résultat annoncé mardi soir par la commission de récolement du Parti socialiste.




Martine Aubry a été élue premier secrétaire du Parti Socialiste avec 67.451 voix contre 67.349 à Ségolène Royal, soit 102 voix de différence, a annoncé mardi Kader Arif, rapporteur de la commission chargée de statuer sur ce scrutin contesté.

Ce résultat officiel doit encore être avalisé par le Conseil national du parti, devant lequel il a été présenté.

M. Arif a souligné que ce résultat avait été adopté "sans consensus", par la "commission de récolement", qui a étudié depuis lundi les contestations soulevées par les deux camps après le scrutin du 21 novembre.

Immédiatement après cette annonce, David Assouline, un des proches de Ségolène Royal et membre de la "commission de récolement", a une fois de plus réclamé un nouveau scrutin.

dimanche 23 novembre 2008

Obama:Les meilleurs et les plus intelligents


Les meilleurs et les plus intelligents”: c’était le surnom donné à l’équipe de John Kennedy à la Maison Blanche. Le jeune président avait voulu rassembler autour de lui les plus qualifiés, les plus diplômés, les plus doués.

Son administration fut trop brève – les fameux 1000 jours – pour que l’on puisse vraiment juger du résultat. Il y eut le fiasco de la Baie des Cochons, une gestion très habile de la crise des missiles soviétiques à Cuba, des avancées sur les droits civiques, un doigt – mais pas plus – dans l’engrenage vietnamien…

L’équipe que Barack Obama est en train de construire – ministres, mais aussi garde rapprochée à la Maison Blanche – évoque irrésistiblement les mêmes qualificatifs : the Best and the Brightest. Les diplômés des grandes universités de la côte Est y seront largement représentés, à commencer par le Président (Columbia et Harvard) et son épouse Michelle (Princeton et Harvard).

Outre les diplômes, le président élu apprécie visiblement l’expérience, et une pratique aguerrie de la politique, des négociations, et des rapports de force. Lui-même relativement nouveau venu à Washington, il ne cultive pas l’illusion que s’entourer d’outsiders (comme le fit Jimmy Carter, et dans une certaine mesure, Bill Clinton en 1993) soit le meilleur moyen de maîtriser les complexes rouages du pouvoir.


Enfin, Obama, visiblement, ne craint pas de recruter de fortes personnalités, qui, on peut s'y attendre, n’hésiteront pas à exprimer leurs points de vue, fussent-ils différents de ceux du président. Je pense à Rahm Emmanuel (chef de cabinet), Robert Gibbs (porte-parole), Phil Schiliro (chargé des relations avec le Congrès)… Sans compter, évidemment, le cabinet décrit par François dans son dernier post.


Obama a la réputation de ne pas tolérer les batailles d’egos, les guerres intestines et les psychodrames. Mais à l’évidence, il a suffisamment d’assurance et de confiance en soi pour ne pas se sentir fragilisé par de fortes têtes, réputées pour leur brio intellectuel et leur ascendant sur leurs équipes. Les intellectuels ne lui faont pas peur, et le président semble disposé à encourager le débat, et à écouter des avis critiques et divergents – toutes choses qui avaient tragiquement manqué à l’administration précédente…

Nicole Bacharan

jeudi 20 novembre 2008

l'Académie française : Madame Simone Veil


L'ancienne ministre et présidente du Parlement européen Simone Veil sera jeudi la candidate vedette de l'élection à l'Académie française qui doit permettre de trouver un successeur à l'ancien Premier ministre Pierre Messmer, décédé le 29 août 2007.

C'est la première fois que Mme Veil, 81 ans, dont le nom circulait depuis plusieurs mois pour siéger sous la Coupole, est candidate à l'Académie.

Entrée en politique en 1974 comme ministre de la Santé dans le gouvernement de Jacques Chirac, elle s'est notamment illustrée en faisant voter en 1975 la loi qui porte son nom légalisant l'interruption volontaire de grossesse (IVG).

Née le 13 juillet 1927 à Nice, Simone Veil est victime des lois anti-juives durant l'Occupation et déportée à Auschwitz en 1944 avec sa famille.

Magistrate de profession, elle devient à partir de son entrée au gouvernement une figure majeure de la vie politique française et européenne. Elle siège sans discontinuer au gouvernement de 1974 à 1979, date à laquelle elle devient la première présidente du Parlement européen (1979-1982).

Spécialiste des affaires sociales, Simone Veil est encore ministre d'Etat de 1993 à 1995 avant d'intégrer le Conseil constitutionnel où elle siège de 1998 à 2007. Lors de la dernière campagne présidentielle, elle soutient la candidature de Nicolas Sarkozy. Engagée dans la lutte pour les droits des femmes et contre les discriminations, Mme Veil est actuellement présidente d'honneur de la Fondation pour la mémoire de la Shoah.

Elle a été régulièrement citée ces derniers mois comme l'une des personnalités susceptibles d'intégrer l'Académie française, où plusieurs fauteuils ont été pourvus. Mais l'ancienne ministre a choisi d'attendre l'élection au fauteuil de Pierre Messmer pour présenter sa candidature.

L'Institution, pluridisciplinaire, compte en effet des écrivains, des juristes, des scientifiques, mais aussi - selon son site officiel - "des hommes d'Etat". Et la candidature de Simone Veil s'inscrit dans cette continuité.

Si elle est élue, elle retrouvera notamment à l'Académie celui qui fut en partie à l'origine de sa carrière politique, l'ancien président Valéry Giscard d'Estaing, élu lui même en 2003.

Femme politique, Mme Veil est également un auteur à succès. Ses mémoires, intitulés "Une vie" (Stock), parus en 2007, sont devenus un best-seller avec plus de 550.000 exemplaires vendus.

Son élection renforcerait les rangs des femmes sous la Coupole, où quatre d'entre elles siègent actuellement : l'helléniste Jacqueline de Romilly, élue en 1988, l'historienne Hélène Carrère d'Encausse (1990) et les écrivains Florence Delay (2000) et Assia Djebar (2005).

L'Académie a également enregistré les candidatures au fauteuil de Pierre Messmer de trois auteurs confidentiels.

Avant l'élection de jeudi, deux fauteuils sont à pourvoir à l'Académie française, qui compte normalement 40 membres, celui de Pierre Messmer et celui de l'écrivain Alain Robbe-Grillet, décédé le 18 février 2008.

mardi 18 novembre 2008

Eric Holder deviendra ainsi "le premier Africain Américain à diriger le département de la Justice


Le président élu des Etats-Unis, Barack Obama, va nommer au poste de ministre de la Justice Eric Holder, un Noir âgé de 57 ans qui a appartenu à l'administration de Bill Clinton (1993-2001), selon l'hebdomadaire Newsweek.

", assure l'hebdomadaire américain sur son site internet mardi, en s'appuyant sur "deux sources proches de l'équipe de transition".

Cet ancien avocat qui a participé à la sélection du candidat à la vice-présidence pour le ticket démocrate se serait vu proposer le poste par Barack Obama et l'aurait accepté. L'équipe du président élu doit encore effectuer toutes les vérifications sur son passé, avant que celui-ci soit confirmé, ont précisé les mêmes sources au journal.

L'annonce de sa nomination ne devrait quoiqu'il en soit pas intervenir avant celles des secrétaire au Trésor et secrétaire d'Etat, toujours selon Newsweek.

lundi 17 novembre 2008

Vidéo : découvrez le nouveau clip de Will.i.am dédié à Barack Obama - Clip vidéo - Toutes les vidéos - Musique sur Free.fr

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"Moins d'école + moins de moyens = moins de chances d'avenir et de réussite pour nos enfants

GREVE DU 20 NOVEMBRE
UN PAYS, UNE ECOLE, NOTRE AVENIR


• La suppression de l’accueil en maternelle des enfants de deux ans est programmée par le gouvernement.
• Les RASED, qui fournissent des aides spécialisées à des élèves du primaire en difficulté, sont aussi remis en cause.

Le gouvernement a déjà effectué des suppressions massives de postes d’enseignants dans l’Éducation Nationale et en annonce de nouvelles. Résultat : les postes supprimés des RASED et des enseignants de maternelle serviront à boucher les trous là où manquent des enseignants.

Pour lutter contre l’échec scolaire, la scolarisation en maternelle doit être possible dès deux ans et les RASED doivent continuer de fonctionner et obtenir plus de moyens au service des enfants.

Pour ces raisons, les parents d’élèves de la FCPE Anatole France soutiennent le mouvement de grève des enseignants le jeudi 20 novembre, journée internationale des droits de l’enfant.


Pour l’avenir de nos enfants, une manifestation est prévue
à Lyon, le jeudi 20 novembre.
Rassemblement à 14h, Place Gabriel Péri (fosse aux ours - 69007).
Nous invitons tous les adhérents et sympathisants de la FCPE qui le peuvent à rejoindre notre banderole.

Rêve américain, réalités françaises


campagne d’un Barack Obama pour les élections présidentielles américaines invite à reposer la question des minorités et de leur place en politique. Là-bas, mais aussi chez nous.

Fils d’un père kenyan de confession musulmane et d’une mère américaine blanche, Obama est aussi issu, pour moitié, de l’immigration. Il n’est pas au sens strict, à la différence de son épouse, un African American, l’un de ces Noirs natifs des États-Unis descendants d’esclaves. Il est cependant ce métis incarnant le rêve américain, offrant ou censé offrir aux plus méritants et aux plus travailleurs la possibilité de réussir. Même si cette promesse est restée non tenue pour des millions d’immigrés, elle ne leur en a pas moins insufflé la force nécessaire pour donner corps à la première puissance mondiale. La candidature d’Obama ranime le rêve, cette fois pour toutes les minorités du pays. Et son élection représenterait indéniablement un tournant symbolique non seulement à l’intérieur du pays, mais aussi ailleurs dans le monde.

Elle s’inscrirait dans le sillage du Civil Rights Act de 1964, du National Voting Rights Act de 1965, qui ont fait des Afro-Américain des citoyens de plein droit, et surtout dans celui de cette « action positive » (affirmative action) que nous appelons injustement en France « discrimination positive ». Certains de nos compatriotes tendent à croire qu’elle consiste à privilégier les minorités dites visibles dans divers secteurs aux dépens des « autochtones », contribuant ainsi à la communautarisation. De surcroît, dans « discrimination positive », le mot discrimination ôte toute positivité à cette politique susceptible d’aider à la formation de nouvelles élites et à la création de cette cohésion sociale, facteur de stabilité, à laquelle aspirent, pourtant, nos responsables politiques.

Les mesures prises aux États-Unis en faveur de cette mobilité sociale si nécessaire à toute démocratie moderne ont permis l’émergence d’une classe moyenne et d’une élite noires, sans pour autant, bien sûr, achever le règlement de la question noire ni mettre fin au racisme. Pour diverses raisons liées à l’histoire de leur immigration et de leur positionnement dans la société américaine, les Hispaniques n’ont pas pu profiter de la même manière que les Noirs de cet ascenseur social. Les Asiatiques, eux, constitueront les élites de demain avec un taux de fréquentation des universités prestigieuses d’environ 40%, en particulier en Californie.

Barack Hussein Obama est le produit même de l’action positive, d’un contexte qui lui a permis de poursuivre ses études dans les meilleures universités du pays et d’en arriver là où il se trouve aujourd’hui. Son élection donnerait sans doute un regain d’espoir à des millions de jeunes issus des minorités visibles à travers le monde. Elle imposerait peut-être de penser autrement la difficile question du racisme et des discriminations. Point d’optimisme exagéré, toutefois. Une seule certitude : le pays le plus puissant du monde serait dirigé par un métis d’origine immigrée et d’ascendance musulmane, même si lui-même est chrétien.

L’origine d’un dirigeant influe-t-elle sur son mode de gouvernance ? Ou l’accès au pouvoir transcende-t-il au contraire certaines contingences ? La question reste ouverte. Elle est la même que celle qu’on pose au sujet des femmes lorsqu’elles sont à la tête d’institutions ou d’entreprises. Moitié de l’humanité, mais traitée encore comme une minorité, la gent féminine exerce-t-elle autrement le pouvoir ? Ou le pouvoir l’empêche-t-il justement d’exercer ses fonctions différemment ? Question mineure, dirions-nous, face à l’élection possible d’un Obama. On a beaucoup souligné le caractère « exceptionnel », foncièrement nouveau, de cette candidature. Certes, peut-être pour les États-Unis. Mais pas autant que cela vu de France, un pays qui a de longue date laissé accéder aux plus hautes responsabilités de l’État nombre de Juifs, membre de la seule vraie minorité « ethnico-religieuse » du pays au XIXe siècle, émancipée en 1790-1791, une première en Europe. Dès 1848, juste avant la révolution, Michel Goudchaux devient ministre des Finances, suivi après la révolution par Adolphe Crémieux, ministre de la Justice, puis Achille Fould ministre des Finances. Leurs successeurs seront nombreux. La France aura aussi été le seul pays en Europe à faire Premiers ministres – à une époque où leurs attributions étaient proches de nos Présidents actuels – trois Français juifs : Léon Blum, René Mayer et Pierre Mendès-France. Plus tard, Laurent Fabius, d’ascendance juive, prolongerait à sa façon la lignée – sans oublier les innombrables ministres : Camille Sée, Jules Moch, Jean Zay, Maurice Schumann, etc.

La plupart de ces politiciens juifs appartenaient à la gauche. Une forte tradition que celle-là dans le monde juif contemporain. Chacun connaît le rôle important joué par nombre de Juifs dans l’élaboration de la pensée et l’action socialistes de Marx à Rosa Luxemburg, Ferdinand Lassalle, Eduard Bernstein ou les révolutionnaires juifs russes. La liste est longue. L’antisémitisme récurrent des partis de droite, surtout jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, explique en partie cette inclination, et même si certaines franges de la gauche n’ont pas elles non plus manqué de cultiver des penchants antisémites, tout au moins jusqu’à l’Affaire Dreyfus. Cette sympathie pour la gauche se retrouve aussi dans le « vote juif », si du moins il y en a un, lequel a perduré jusqu’à l’élection du président Chirac. Aux États-Unis, on observe d’ailleurs la même tendance : les Juifs votent massivement pour les démocrates. En 2000, M. Bush avait recueilli seulement 19% des voix juives, pour sa seconde présidence 24 %. Alors qu’en France, les sympathies juives on plutôt viré à droite, les Juifs américains se déclarent toujours très majoritairement pro-Obama.

Pourquoi cette France qui hier a su faire sa place aux Juifs, ne promeut-elle pas aujourd’hui de candidats issus cette fois des « minorités visibles » ? Les partis, aussi bien de gauche que de droite, les imaginent-ils incapables de mobiliser la population autour d’eux, alors qu’on sait qu’ils font des scores honorables dès qu’ils se présentent à des élections ? D’où vient cette peur ? Les politiciens imaginent-ils les Français plus racistes qu’ils ne le sont ? Pourquoi ces socialistes qui, dans le passé, firent accéder des Juifs aux plus hauts postes, demeurent-ils si réticents face aux Français issus de l’immigration ? Croient-ils devoir se contenter de l’idée qu’ils ont d’eux-mêmes – éternels champions de la lutte contre les discriminations – et ne plus contribuer à faire à nouveau bouger les lignes ? Ou cette gauche qui s’épuise à se chercher a-t-elle vraiment perdu le ressort du changement ?

Certes, de son côté, le président Sarkozy a ouvert les portes du gouvernement à des Françaises d’origine immigrée. Cette percée, significative, sera-t-elle durable et étendue ? Imagine-t-on vraiment demain un candidat à la présidence d’origine arabo-musulmane, noire, tsigane ou simplement portugaise ? Le contentieux colonial est-il encore trop prégnant ? La France se sent-elle menacée pour refuser de céder de vrais lieux de pouvoir aux ressortissants de ses « minorités » ? Le pays connaît-il un nouveau nationalisme qui le referme sur lui-même ? Ou sont-ce seulement les élites en poste qui redoutent d’avoir à faire de la place à de nouveaux venus ? La peur de l’islam joue-t-elle là à plein ? Le temps n’est-il donc pas venu que ces minorités s’intègrent pleinement aux rouages de la démocratie, surmontant enfin les obstacles hérités d’une histoire difficile ?

Qu’il soit élu ou non cette semaine, le parcours américain d’Obama doit nous aider à faire sauter tous ces verrous. Les politiciens de tout bord se doivent de reconsidérer sans fausse pudeur la stratégie de la « discrimination positive ». Une nouvelle dynamique, un déblocage de l’ascenseur social paraissent indispensables. Ce que la France a pu faire avec ses Juifs, bien avant les États-Unis, pourquoi ne le ferait-elle pas maintenant avec ses minorités issues de l’immigration ? This is the change we need…, comme diraient les partisans d’Obama.

Esther Benbassa est directrice d’études à l’École pratique des hautes études. Dernier ouvrage paru : Dictionnaire des mondes juifs (Larousse, 2008)

Comité des Amis Lyonnais de Barack Obama, "Diversité News"

Comité des Amis Lyonnais de Barack Obama, "Diversité News"

lundi 10 novembre 2008

Miriam Makeba nous a quittés



Miriam Makeba a succombé le 9 novembre à une crise cardiaque à la suite d'un concert en Italie. Elle avait 76 ans. "Mama Africa", comme certains la surnommaient, avait été la première chanteuse africaine à rencontrer un succès international. Mais la grande dame fut aussi une combattante de tous les instants, se servant de sa notoriété pour défendre ses convictions sur la planète entière.
Miriam Makeba avait un double statut : première chanteuse africaine à avoir obtenu un succès international, applaudie sur les scènes du monde entier pendant près de quatre décennies, l’auteur de Pata Pata était aussi le symbole de la lutte contre l’apartheid. “Ma vie, ma carrière, chaque titre que je chante et chaque concert sont liés au destin de mon peuple”, expliquait-elle dans son autobiographie, Makeba My Story, publiée en 1988.

Chaque fois que l’opportunité s’est présentée, l’artiste sud-africaine s’est fait fort de prendre la parole pour dénoncer le système de ségrégation raciale appliqué dans son pays. Ce n’est pas seulement sa voix de "songbird" que l’on venait écouter, mais aussi les mots d’une combattante longtemps bannie de son pays, apôtre d’une Afrique libre et indépendante qu’elle appelait de ses vœux à l’unité.

Avec le temps, elle était devenue "Mama Africa". Assumant pleinement ce rôle, elle fut distinguée de nombreuses fois pour son engagement constant : le prix Dag Hammarskjöld, le grand prix du Conseil international de l’Unesco… En 2002, elle avait reçu les insignes de commandeur de la Légion d’honneur des mains du président français Jacques Chirac.

A 73 ans, Miriam Makeba avait annoncé son intention se retirer de la scène, mais elle tenait d’abord à saluer son public dans tous les pays où elle s’était produite. Lancée en septembre 2005, sa longue tournée d’adieux dura quatorze mois. Un véritable périple, à l’image de son existence.

Début à Soweto

Née à Soweto le 4 mars 1932, elle commence véritablement à chanter à 22 ans au sein des Manhattan Brothers, un ensemble vocal très populaire. L’époque est au township jazz, mariage du swing et des mélodies traditionnelles. Avec le quartet féminin des Skylarks, avec la revue African Jazz & Variety, la jeune femme multiplie les expériences.

Sollicitée par le réalisateur américain Lionel Rogosin pour interpréter deux de ses chansons dans Come Back Africa (coécrit par le romancier essayiste Lewis Nkosi), elle parvient à se rendre en 1959 au festival de Venise où le documentaire est projeté, sans se douter des répercussions de sa participation à ce long-métrage qui fait découvrir les conditions de vie des Noirs en Afrique du Sud.




Quelques mois plus tard, alors que la chanteuse enchaine les contrats aux Etats-Unis, son ambassade lui confisque son passeport, l’empêchant de retourner dans son pays assister à l’enterrement de sa mère. L’avertissement est clair mais Miriam Makeba ne veut plus se taire. En 1963, devant le Comité Spécial pour la décolonisation des Nations Unies, elle exhorte la communauté internationale à agir contre l’apartheid et "ses



dirigeants fous" parle d’un Etat transformé "en vaste prison". En représailles, Pretoria la déchoit de sa nationalité, interdit la vente à la diffusion de sa musique.

Exil

L’exil donne à l’artiste une autre dimension, d’autant plus que sa carrière outre-Atlantique est bien lancée. Au premier album éponyme commercialisé en 1960 par la major RCA avec le soutien des musiciens d’Harry Belafonte, qui l’a prise sous sa protection, succède The Many Voices of Miriam Makeba. On lui demande de venir chanter à l’anniversaire du président Kennedy.

Puis vient The World of Miriam Makeba, produit par Hugo Peretti et Luigi Creatore, qui avaient adapté le classique sud-africain Mbube pour en faire le hit The Lion Sleeps Tonight interprété par les Tokens. C’est dans ce créneau qu’on cherche à inscrire son répertoire qu’elle chante en zoulou, en xhosa, en anglais, en espagnol, en portugais… La recette fonctionne.

Sorti en 1965, An Evening With Belafonte/Makeba est récompensé par un Grammy Award dans la catégorie folk traditionnel. L’année suivante, Pata Pata devient un tube, à tel point qu’il occultera souvent le reste de son répertoire. La chanson sera reprise des centaines de fois, de Tito Puente à Manu Dibango, en passant par Sylvie Vartan (Tape tape, 1967).

Sa notoriété lui vaut d’être souvent l’hôte de nombreux chef d’Etats africains avec lesquels elle entretient des relations d’amitiés – ce qui lui sera parfois reproché – , de jouer lors de l’inauguration de l’Organisation de l’unité africaine à Addis-Abeba, lors des fêtes des indépendances. Invitée par le président Sékou Touré à venir vivre en Guinée, elle accepte sa proposition en 1969, fuyant les Etats-Unis où sa situation avait tout à coup changé.

Après avoir divorcé du saxophoniste sud-africain Hugh Masekela, elle a épousé Stokely Carmichael, activiste des Black Panthers. Le couple est surveillé par le FBI, les galas de Miriam Makeba sont étrangement annulés. Si elle continue à se produire souvent à travers le monde, comme à Kinshasa lors du mythique combat de boxe entre Mohammed Ali et George Foreman, son retour sur le sol africain marque le début d’une période moins prolifique sur le plan artistique.

Pour Sylliphone, le label national guinéen, elle enregistre une trentaine chansons et sort deux albums : en 1971, L’Appel à l’Afrique, en public au Palais du peuple de Conakry, puis en 1975 Miriam & Bongi, en duo avec sa fille, dans lequel elle reprend Jeux interdits et L’Enfant et La Gazelle, chanté auparavant par Nana Mouskouri. Avec la tournée Graceland de Paul Simon, elle réapparait au premier plan à la fin des années 80 et retourne en studio pour Sangoma, un disque de musique traditionnelle xhosa.

Retour au pays

Dans son pays, la victoire contre l’apartheid est proche. Quatre mois après la libération de Nelson Mandela, le leader de l’ANC, la chanteuse foule enfin sa terre natale, au terme d’un exil qui a duré plus de 30 ans. Honorée par ses compatriotes qui ne l’ont pas oubliée et devant lesquels elle peut enfin se produire en 1991, elle entend profiter de son retour, de sa famille, mais tient à défendre de son mieux cette nouvelle Afrique du Sud qu’elle a si longtemps espérée. L’année suivante, elle joue aux côté de Whoopi Goldberg dans Sarafina, un film basé sur les événements de Soweto qui se sont déroulés en 1976, lorsque les manifestations de la jeunesse noire furent violemment réprimées.

Régulièrement, elle revient dans l’actualité musicale. Pour les concerts suivant Homeland, son dernier album en date publié en 2000 sur lequel figurent deux compositions de Lokua Kanza, elle est accompagnée par un orchestre qu’elle appelle sa "petite OUA", avec des musiciens camerounais, malgache, mozambicain, sénégalais… Panafricaine dans l’âme, pionnière de la world music, Miriam Makeba est restée jusqu’à la fin de sa vie une artiste militante, ambassadrice de tout un continent.

La Reine de Saba


Elle était noire. Elle était belle. L'Ancien et le Nouveau Testament ainsi que le Coran l'attestent. Grâce à elle, l'homme africain se marie à la mythologie de l'homme blanc. Contrairement aux reines grecques qui mettaient au défi leurs soupirants sur les champs de batailles, la reine de Saba met au défi le roi Salomon sur le champ de l'intelligence. La légende veut que de leurs brèves amours naisse un fils, Ménélik, " fils du roi " en langue guèze. La reine de Saba à qui Marek Halter redonne tout son éclat et son intérêt historique, est de plus en plus présente dans notre actualité. Sur le terrain, grâce aux dernières fouilles archéologiques à Axum en Éthiopie, dans la nouvelle expression poético-érotique qui prend ses sources dans le Cantique des Cantiques et sur le plan politique dans la plupart des pays d'Afrique où des groupes se réclamant de la lignée de la reine de Saba et du roi Salomon commencent à s'organiser dans des associations et synagogues. S'appuyant sur les dernières recherches historiques, Marek Halter dessine les frontières du royaume de Saba, raconte la vie mouvementée de cette jeune reine, éclaire les guerres qu'elle a menées au Yémen de l'autre côté de la Mer Rouge et son alliance avec le royaume d'Israël du sage Salomon.

Biographie
Marek Halter est publié depuis plus de trente ans par les Éditions Robert Laffont. Ses romans ont donné une dimension nouvelle, parfois provocatrice et d’une saisissante vérité, aux récits et légendes légués par le peuple juif à l’humanité à travers l’Ancien Testament.
Découvrez le blog dédié au livre La Reine de Saba en cliquant ici.

dimanche 9 novembre 2008

La soirée la plus longue........


Comité des Amis Lyonnais au Hilton le 4 novembre 08, en compagnie de Jean-Luc Boujon (Europe1)


Par Yaël Chambon, le 9/11/8 , Diversité News

Dès que les résultats de l'élection américaine ont été connus, des commentateurs avertis ont aussitôt commencé à doucher les enthousiasmes. On nous répète en boucle qu'Obama ne résoudra pas tous les problèmes. C'est vrai, les miracles n'existent pas en politique. Mais les évolutions, si. Et celle-ci est un événement de premier ordre. Pourquoi ne pas se souvenir de la joie et de l'espoir qui sont nés pendant cette soirée du 4 novembre, qui restera pour certains un moment marquant, dont on aimera se rappeler tous les épisodes ?
En se rendant à la soirée organisée par l'association France-USA à l'hôtel Hilton, beaucoup se demandent si la donne du monde va être changée. Un métis peut devenir le 44ème président des Etats-Unis. Un homme de couleur à la tête du pays le plus puissant du monde ? On a beau en entendre parler depuis des semaines, des mois, on n'arrive toujours pas à y croire. Qui aurait pu prédire que les pays occidentaux étaient prêts à accueillir un tel bouleversement moins d'un demi siècle après la fin de la ségrégation ? Cette élection apparaît comme le symbole de l'effondrement des barrières raciales. Pendant un moment, tout devient possible, on reprend un peu confiance dans le genre humain. On pense à tous les fils et filles d'esclaves qui vont peut-être pouvoir retrouver espoir et estime d'eux-mêmes.
Mais on doute encore. Il faudra attendre de longues heures avant d'être sûr. Plus d'un millier de personnes ont été invitées à cette soirée très spéciale. Dans la salle principale, un orchestre où dominent les violons joue les premières notes d'une nuit capitale. De l'autre côté de la pièce, des ordinateurs permettant de voter pour son candidat favori sont mis à la disposition des convives. A Lyon, loin de Washington et de Dallas, quelle est la tendance ? « Obama va gagner largement, de 10 points », nous confie Jean-Claude Lassalle, directeur du Progrès. Et sans hésiter devant le jeu de mots, il ajoute que « le rêve américain se conjugue avec le progrès » que, pour lui, seul le candidat démocrate semble être en mesure d'apporter.
Un peu plus loin, près de la scène, Yves Henry, résume la pensée générale: « Je souhaite qu'Obama gagne. Il a un gros charisme et apportera le changement dont le monde a besoin ». Les résultats internes à la soirée confirment cette orientation : 83% des votants ont choisi Obama, contre 12% pour Mc Cain.
Il faut maintenant découvrir où sont ces 12% de supporters républicains. Après plus d'une heure de recherche, aucun résultat. L'effet Bradley agirait-il aussi en France? Enfin, un partisan de Mc Cain, Michel Dulac, accepte de révéler un point de vue très minoritaire. Il se déclare inquiet du manque d'expérience en politique du sénateur de l'Illinois. Puis il pousse la critique plus loin, et les accusations commencent à pleuvoir. « L'argent qu'Obama a récolté pour financer sa campagne ne lui est pas tombé du ciel. Il a clairement été financé par des réseaux terroristes. En France, nous sommes plus attentifs aux parcours de nos hommes politiques pour des raisons de sécurité nationale. Imaginez que dans 10 ans soit élu un président d'origine maghrébine en France. Il y aurait un problème ».
Des propos qui ont le mérite de la franchise. Mais, après tout, les Français qui ont mis une telle énergie à soutenir Obama sont-ils vraiment prêts à placer à la plus haute fonction de l'état une personne issue de la diversité ? Si on les interroge, les avis sont une nouvelle fois unanimes. Tout le monde, ou presque, affirme qu'il est prêt à voter pour une personne de couleur, mais dans les sphères politiques actuelles, il n'y en a pas. Le visage politique français reste bien pâle. Et comme le dit si bien DjidaTazdait, secrétaire nationale du parti radical, il n'y a qu'une seule chose qui compte : « révolutionner les mentalités, démocratiser la présence de personnes de couleur au sein de l'élite politique ».
Vers 1h du matin, dans le bourdonnement des conversations politiques où tout le monde paraît passionné et prêt à refaire le monde, la nouvelle commence à se répandre : le Hilton ferme ses portes. Changement de cap, et direction le Piano Bar le Cintra, pour assister aux dernières heures de cette course à la Maison Blanche.
Le Cintra dans une ambiance électrique.
Ambiance cosy, fauteuils profonds, tables en bois, et surtout un pianiste qui enchaîne les morceaux de Jazz. Mais tous les regards sont tournés vers l'écran géant placé au fond du bar, sauf ceux d'un petit groupe que rien ne détourne de la mélodie et du vin qui l'accompagne. Vers deux heures du matin, juste avant la première série de résultats, les esprits s'échauffent. Et si Obama perdait ? Les discussions et les calculs reprennent. Les uns évoquent l'effet Bradley, d'autres les fraudes électorales.
Les premiers résultats tombent enfin. 15 états viennent de fermer leurs bureaux de votes. Des explosions de joie éclatent dans la foule, « Obama a la Floride, c'est gagné ». Mais d'autres voix s'élèvent pour rappeler qu'il y a encore 4 états clés, et qu'il faudra encore attendre un peu pour sabrer le champagne. Pourtant, pour beaucoup, la victoire est déjà acquise. Ils ne parlent déjà plus du résultat, mais des défis que le candidat démocrate aura à relever. « J'attends de lui qu'il redonne confiance aux gens. A travers, par exemple, des incitations fiscales qui les poussent à la consommation. On ne coupera pas à une intervention étatique au vu de la situation actuelle », analyse Neil, un Franco-Américain. Quand soudain, arrivent les deuxièmes résultats de la soirée : l'Ohio est démocrate. Une sorte d'hymne s'élève dans le bar, composé des trois mots symboles de la campagne d'Obama : « Yes, we can ».Les premières images de liesse parviennent des Etats-Unis, où des foules en délire scandent « Obama, Obama...» avec tant d'énergie que l'on entend à peine les commentaires des journalistes sur place.
Mais le Cintra doit fermer, lui aussi. Il n'y aura pas de nuit blanche pour fêter cet événement incroyable : les Etats-Unis ont choisi un homme noir pour être leur président. La victoire de Barack Obama restera dans l'histoire comme un tournant décisif, un mur qui tombe, une porte qui s'ouvre vers une plus grande égalité de chances pour tous, quelle que soit leur origine

Comité des Amis Lyonnais de Barack Obama, "Diversité News"

Comité des Amis Lyonnais de Barack Obama, "Diversité News"

mercredi 5 novembre 2008

Actualités - France 2 : info en direct, jt, politique, économie, société... - France 2

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Barack Obama élu président des Etats-Unis



Barack Obama élu président des Etats-Unis
WASHINGTON (Reuters) - Le démocrate Barack Obama a remporté l'élection présidentielle américaine aux dépens du républicain John McCain, devenant ainsi le premier président noir de l'histoire des Etats-Unis.

Obama, 47 ans, sera investi 44e président des Etats-Unis le 20 janvier 2009.

En remportant la Californie, le sénateur de l'Illinois s'est assuré de dépasser le seuil des 270 grands électeurs nécessaires pour obtenir la majorité au collège électoral qui élira le prochain président des Etats-Unis. Il a également remporté le vote populaire.

Des scènes de liesse ont salué l'annonce de la victoire d'Obama à travers le pays, notamment dans son fief de Chicago, où des dizaines de milliers de personnes ont repris en coeur le slogan du candidat métis: "Yes, we can".

McCain, 72 ans, a perdu tout espoir de remporter l'élection en s'inclinant dans des Etats clés comme l'Ohio, qui avait permis à George Bush de l'emporter en 2004 face à John Kerry, et la Virginie, un Etat qui n'avait plus voté en faveur d'un démocrate depuis Lyndon Johnson en 1964.

A Phoenix, McCain a annoncé à ses partisans rassemblés qu'il avait appelé Obama pour le féliciter, et a salué la campagne historique de son adversaire.

"Nous sommes achevé un long voyage. J'appelle tous les Américains qui m'ont soutenu à se joindre à moi pour féliciter le futur président (Barack Obama) mais aussi pour l'assurer de notre bonne volonté", a déclaré McCain.

L'élection d'Obama s'accompagne d'une victoire écrasante des démocrates au Congrès, où le parti de l'âne renforce sa majorité aussi bien au Sénat qu'à la Chambre des représentants.

L'arrivée à la Maison blanche de Barack Obama, né d'un père kényan noir et d'une mère blanche du Kansas, est un moment de l'histoire des Etats-Unis, 45 ans après l'apogée du mouvement pour les droits civiques menés par Martin Luther King.

L'annonce de la victoire d'Obama a été saluée dans tout le pays, de Times Square à New York à l'église baptiste d'Ebenezer, à Atlanta, où officiait King.

"C'est une grande soirée. C'est une soirée incroyable", s'est enthousiasmé le représentant de Géorgie John Lewis, qui fut violemment battu par la police dans les années 1960 lors d'une marche en faveur des droits civiques à Selma, dans l'Alabama.

Des dizaines de milliers de militants démocrates ont convergé vers le parc Grant, à Chicago, où Obama devait s'adresser à la foule.

Le révérend Jesse Jackson, figure majeure du mouvement des droits civiques, s'était joint à la foule. Des larmes coulaient sur ses joues.

La succession de George Bush s'annonce néanmoins difficile pour Obama, appelé à relancer l'économie du pays, gérer les guerres d'Irak et d'Afghanistan, composer avec un déficit public proche de 500 milliards de dollars et restaurer l'image du pays à l'étranger

lundi 3 novembre 2008

Rappel : Notre nuit du mardi 4 et après...


Le Comité des Amis Lyonnais de Barack Obama se retrouvera à:

-20h30, brasserie du Hilton (Cité Internationale 70 quai Charles de Gaulle 69006 Lyon), le mardi 4 novembre
-21h00, Nous rejoindrons la soirée co-organiséé par France/USA au Hilton consacré aux elections américaines
-23h30, Nous partons pour le Cintra, 43 rue de la bourse 69002 Lyon à la soirée de Lyon Capitale où nous intervenons à minuit
-2h00, Retour au Hilton
- 6h30, Point presse à la brasserie du Hilton pour commenter le résultat des élections
- 20h30, mercredi 5 novembre, Université Lyon 2 , "The day after", 20h30 // Table ronde - Débat : 21h00 // Cocktail : 23h00, Grand Amphi de l'Université Lumière Lyon 2, 18 Quai Claude Bernard, 69007 Lyon

Nous aurons plaisir à vous retrouver à l'occasion de ces différentes étapes