jeudi 31 juillet 2008

Chute de 18% de la population en dix ans à cause du sida

Chute de 18% de la population en dix ans à cause du sida
SWAZILAND - 25 juillet 2008 - AFP
La population du Swaziland, un petit pays d'Afrique australe ravagé par le sida, a baissé d'environ 18% en une décennie, a annoncé vendredi un ministre, citant les chiffres du recensement 2007.

Selon le recensement de mai 2007, le royaume du Swaziland comptait 1.018.449 habitants, dont 78% vivaient en zone rurale, a déclaré le ministre du Plan et du Développement économique, Absalom Dlamini, dans la ville de Pigg's Peak (nord du pays) lors de la Journée mondiale de la population.

Ce pays, où près de 40% des adultes sont séropositifs ou malades du sida, a vu sa population baisser de 218.672 personnes depuis le précédent recensement effectué en 1997 (1.237.121 habitants), soit une chute de 18%.

Pour la représentante locale du Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap), Aisha Camara, ce nouveau recensement montre aussi que "le Swaziland est l'un des pays qui a fait le moins de progrès pour réduire la mortalité infantile et celle des femmes".

Selon Mme Camara, 589 femmes sur 100.000 meurent chaque année en donnant naissance au Swaziland, pays pauvre et enclavé entre l'Afrique du Sud et le Mozambique.

Les amis d'Obama jeudi - Photo

Les amis d'Obama jeudi - Photo : Félix LEDRU

SOCIETE - Azedine a noté la phrase sur une petite fiche, pour bien s’en souvenir. Il la sort de la poche et lit: «Our time is now.» Notre heure est venue. Une devise empruntée à Barack Obama, idole naissante d’une partie des banlieues française. Du côté des mouvements militant pour la diversité, c’est une traînée de poudre. Une véritable «obamania» s’est emparée des troupes. Azedine Haffar, l’homme à la fiche, ancien radical de gauche passé au Modem et longtemps président de l’Association nationale des élus de banlieue, a mis un lien vers CNN sur son blog. Il vit depuis des mois à l’heure des primaires américaines, et a participé à Lyon au lancement du Comité des amis de Barack Obama, que préside Patrice Schoendorff, fils d’un «résistant camerounais», ancien fabiusien présent aux municipales sur les listes de Perben. «Il y a des gens de tous les partis et de toutes les origines», relève ce dernier. La figure de Barack Obama transcende, contourne les rivalités inévitables lorsqu’il y a quelques postes à partager. «Jusque-là, les associations beurs et blacks travaillaient chacune dans leur coin, confirme Nasser Kahabat, cofondateur d’Agir pour la citoyenneté, et adjoint (divers gauche) de Tarare (Rhône). Il a fallu la candidature d’Obama pour les réunir tous.»...

Nuit américaine. Le 3 juillet, ils ont lancé à Lyon le comité d’Obama, qu’ils appellent plus souvent «Barack». Ils compteraient depuis plus d’un millier d’adhérents à Lyon, ont «parrainé» le week-end dernier le lancement d’un comité parisien, avant de faire pareil bientôt à Marseille. Ils envisagent un voyage aux Etats-unis, avant d’organiser à Lyon une «nuit américaine», dans la nuit du 3 au 4 novembre. En attendant, le noyau dur se retrouve tous les mardis soirs dans un restaurant à couscous de la Guillotière, quartier historique de l’immigration lyonnaise. On y chante les louanges de «Barack», on se passionne pour les derniers épisodes de la primaire américaine. «Le plus fort, sourit Azedine Haffar, c’est que la plupart ne pourraient même pas citer les deux candidats en lice la dernière fois.» Dans les conversations, aucune allusion aux débats de fond américains. Le modèle social ? La politique extérieure ? Le sort des minorités ? Personne n’évoque ces sujets.

Discrimination. «L’identification ne se fait absolument pas sur des idées mais sur le bonhomme», observe Ali Kismoune, fondateur à Lyon du très élitiste Club Rhône-Alpes diversité. Obama ne serait qu’un «curseur», un «levier», pour reposer en France la question de la diversité. «C’est une incroyable mondialisation des problématiques, poursuit Ali Kismoune. La candidature d’un sénateur noir aux Etats-Unis sert à poser le problème de la discrimination en France.» Puis il ajoute que cela signe aussi «la fin des idéologies», et surtout le profond «malaise» des populations issues de la diversité en France. La candidature Obama serait «une aubaine», une «dynamique». «Ce serait une sacrée claque de recevoir à l’Elysée et à l’Assemblée un président américain noir, ajoute Azedine Haffar. La France serait bien obligée de se dire que, si la société américaine a réussi à faire cela, elle ne peut vraiment pas faire moins.»

Rapidement, mardi soir, les conversations glissent sur les parcours empêchés ou freinés. Les discriminations ressenties et subies. Nora Berra, élue UMP à la ville de Lyon, raconte cette «vague de souffrance» qui l’aurait saisie un matin, lorsque son fils, à qui elle chantait des mots d’amour en arabe en l’amenant à l’école, lui a demandé de ne pas le faire devant les autres. «Il avait déjà le sentiment de cette différence», ajoute-t-elle. Barack Obama serait devenu en France une sorte de vecteur transitionnel dans lequel s’identifier. Celui-ci relève que le sénateur est d’origine kenyane. Celui-là que son père était musulman. Une candidature prisme qui éclaterait les identités en morceaux distincts ? Karim Zéribi, ancien conseiller de Chevènement et président national d’Agir pour la citoyenneté, flaire le danger. Pour lui, l’obamania souligne avant tout la situation française et il faut soutenir en lui un candidat «de l’universalisme», et non «de la diversité».

Mythe. Dans les propos des fans, il y a beaucoup d’éloge pour Barack Obama, mélange de «Martin Luther King» et de «John Kennedy». Mais aussi pour le mythe américain. «Là-bas, tout est possible», soupire Azedine Haffar. «Dans le nouveau monde, il faut montrer sa compétence alors que, sur le Vieux Continent, il faut montrer son pedigree, appartenir au sérail», ajoute Nora Berra, élue et médecin. Ali Kismoune détecte une «ambivalence». Dans les milieux militants pour la diversité, il y aurait selon lui «un rejet de la politique extérieure américaine dans ce qu’elle peut avoir de malsain et violent», mais «une aspiration pour le mode de vie américain». D’où l’envie d’identification, que permet Barack Obama, celui qui «casse cette ambivalence». Boualem Azahoum, militant du collectif DiversCité, né en banlieue lyonnaise, s’exaspère, lui, de la fascination pour les Etats-Unis. «Ils sont admiratifs du système américain sans savoir ce qui se passe là-bas, peste-t-il. La façon dont ils gèrent les minorités est bien plus grave qu’ici. Notre système, avec toutes ses imperfections, vaut beaucoup mieux.» Les fans d’Obama répondent qu’ils préféreraient le «modèle républicain français», s’ils n’avaient pas l’impression qu’ils cachent pour certains des freins et des obstacles invisibles. Mais Boualem Azahoum n’en démord pas. «On nous envoie le message qu’un Noir peut devenir président là-bas. Mais il a surtout beaucoup plus de chances d’y finir en prison qu’ailleurs.» «Nous ne sommes pas dans l’idolâtrie de l’Amérique, assure Mustapha Guouila, élu UMP et membre de l’Association nationale des élus de banlieue. Mais en France, même si les mentalités évoluent, lentement, on n’a aucune chance de faire élire sur son nom un parlementaire issu de l’immigration. Il faut donc se servir de la vague Obama pour obtenir une dose de proportionnelle.» Ali Kismoune est d’accord sur le constat. Pour lui, l’obamania ne doit servir qu’à poser cette question : «Notre pays est-il capable d’élire un président issu d’une minorité ?» Militant socialiste déçu des lenteurs de la gauche sur ces problèmes, il ajoute une question subsidiaire : «Et si le Noir était le candidat républicain ultraconservateur, est-ce qu’on le soutiendrait ?»

OLIVIER BERTRAND

De moins en moins de Français partent en vacances

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