mardi 16 février 2010

Histoire des déchets du Moyen-Âge à nos jours


Histoire des déchets du Moyen-Âge à nos joursPublié le 02 février 2010 par Clementso


Du Moyen Âge à nos jours, Catherine de SILGUY explore le contenu de nos poubelles et s’évertue à tracer l’évolution progressive de l’attitude des hommes à leur égard.
De la rue en terre battue où il ne faisait pas bon se promener en son milieu au risque soit de prendre sur la tête un seau d’aisance vidé par une fenêtre avec ferveur et sans quasi crier gare par quelque matrone en mal de ménage matinal, soit de patauger dans une rigole malodorante, gluante et glissante que seules les pluies intenses parvenaient à nettoyer quelque peu (mais longer les façades n’était pas pour autant dénué de risques, car n’importe quelle carriole pouvait largement vous éclabousser en roulant dans ce ruisseau continu de merde !), en trottoirs d’aujourd’hui encombrés de bacs roulants de toutes les couleurs dans lesquels les moins avisés (voire les moins civilisés) peinent parfois à déterminer avec certitude laquelle doit recevoir quel type de produit, elle nous fait faire un séjour salutaire au pays de la récupération, du recyclage, de la valorisation.
Certes les initiés n’y trouveront qu’un compte réduit, car le sujet reste convenu et circonscrit à des sentiers déjà largement battus pour qui s’y intéresse de près, mais le néophyte y trouvera une bonne synthèse d’une évolution dont le Préfet Poubelle reste une icône.
Certes également, l’auteur ne résiste pas à vanter l’actuel politiquement correct qu’est le recyclage à tout prix. Mais elle a au moins l’honnêteté de laisser transpirer de son propos que le « Bilan Vert » qui devrait être fait en prenant l’ensemble des composantes des différents processus menant à la valorisation matière et au recyclage de certains produits, pourrait ne pas apparaître si évidemment positif. Que dire, en effet, de ces plastiques issus de nos bacs de collectes sélectives qui finissent leur chemin en Chine sous forme de granulés avant de nous revenir sous forme de « polaires » ! Pas sûr que le fameux « Bilan » soit si écologique qu’on voudrait bien nous le faire admettre.


Certes, son cursus professionnel au sein de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) ainsi que sa formation d’Agronome, sont autant d’expériences qui ont peut être tendance à lui laisser voir la valorisation agronomique de nos déchets comme une voie royale alors qu’il est constant, au cours des cinquante dernières années, que la part de l’organique ne cesse de diminuer au fond de nos poubelles. Ce qui ne veut pas dire que son propos soit dénué de bon sens, au contraire : retourner à la terre ce qui en vient est une bonne chose. Sauf que ramener dans les îles, un terreau produit à partir des peaux de banane consommées à Paris, doit légitimement mener à une interrogation. Ce retour à la terre se fait-il à l’endroit où celle-ci en a le plus besoin ?
Certes, elle a peut être un peu tendance à s’emballer avec tout le monde devant les procédés dits « nouveaux » en vouant aux gémonies la perfide incinération source de tous les maux, et certainement aussi de pas mal de fantasmes maintenant que des règles draconiennes régissent leur exploitation. Faut-il rappeler (ce qu’elle ne fait pas ) que les émissions de ces fameuses dioxines par les foyers domestiques individuels alimentés au bois sont source de plus d’émissions, en France, que toutes les usines d’incinération d’aujourd’hui réunies ? On peut simplement regretter qu’elle n’énonce pas la complémentarité de toutes les filières aujourd’hui disponibles comme étant la meilleure des solutions considérant que tous les volets sont nécessaires pour optimiser le résultat ! Y compris le stockage des déchets ultimes.
Dommage que, en plus, elle n’insiste pas avec plus de force sur le seul mode de traitement qui soit le plus efficace même s’il n’est pas celui que l’industrie du gaspillage préconise, bien au contraire ! Car le seul bon déchet dont le traitement soit garanti comme étant d’une totale innocuité à tous égards, c’est le déchet qui n’a pas été produit. C’est le suremballage qui n’a pas été utilisé. C’est le sac-poubelle qu’une tortue marine n’avalera pas en croyant faire un festin de méduses.


Le livre se termine sur un chapitre original qui fait la part belle à l’avenir artistique des déchets dont nombreux sont les promoteurs : depuis César et ses compressions en passant par des artistes plus anonymes qui soudent, collent, assemblent des produits hétéroclites pour leur donner une nouvelle vie toute symbolique. Certes, cette valorisation est originale et peut même sublimer quelques rebuts de nos vies de consommateurs parfois compulsifs, mais il faut bien reconnaître que cette valorisation restera, de toute façon, encore à cent lieux de la seule dimension du marginal.
Après ces périodes de fêtes terminées, ce livre ne peut que nous inciter à un peu de retenue, ce qui, déjà , sera un bien. Car lorsqu’on voit ce dont nos valeureux dirigeants de la planète ont été capables d’accoucher à Copenhague, il y a quand même intérêt à ce que le peuple d’en bas prenne les affaires en main et montre qu’il est moins nul que les pantins à qui nous avons donné les rênes du pouvoir.
Retrouvez Histoire des déchets du Moyen Age à nos jours de Catherine de Silguy, en librairie

jeudi 4 février 2010

03/02/2010 - Ethiopie : 5,2 millions de personnes auront besoin d'une aide alimentaire en 2010

Une évaluation menée fin 2009 par plusieurs agences des Nations Unies et le gouvernement éthiopien estime que 5,2 millions de personnes en Ethiopie auront besoin d'une aide alimentaire cette année. « Un total de 286,4 millions de dollars sont nécessaires pour la période de janvier à décembre, dont 231,3 millions uniquement pour l'aide alimentaire », a révélé un document sur les besoins humanitaires du pays publié aujourd'hui à Addis-Abeba. Ce document a été préparé conjointement par le gouvernement éthiopien, l'Equipe de pays des Nations Unies et les organisations non-gouvernementales partenaires des agences de l'ONU. La sécurité alimentaire de plusieurs régions d'Ethiopie continue d'être un sujet de préoccupation après deux faibles saisons des pluies en 2009, de février à mai d'une part, et de juin à octobre d'autre part, en particulier dans l'est et dans le sud du pays. En plus de l'aide alimentaire, 55,1 millions de dollars seront nécessaires pour couvrir les besoins de la population en matière de santé et de nutrition, d'eau et d'assainissement, d'agriculture et d'éducation. Source : ONU

mardi 2 février 2010

Afrique du Sud: il y a 20 ans, le président de Klerk annonçait la libération de Mandela


Le dernier président de l'apartheid en Afrique du Sud, Frederik de Klerk, célèbre mardi le 20e anniversaire de son discours historique au Parlement annonçant la libération des prisonniers politiques, dont Nelson Mandela, et la légalisation des partis noirs.
Ce discours "représente un tournant de l'histoire sud-africaine. Pour les Sud-Africains blancs, il marque leur volonté de mettre fin à des siècles d'humiliation et de divisions en abandonnant leur position dominante tenue pendant 300 ans", selon le directeur de la Fondation FW (Frederik Willem) de Klerk.
"Pour les Sud-Africains noirs, les évènements de février 1990, le discours de FW et la libération de M. Mandela, annonçaient une nouvelle ère de dignité, d'égalité et de droits politiques", a poursuivi Dave Steward.
Pour marquer cet anniversaire, la Fondation organise mardi au Cap (sud-ouest) une conférence intitulée "20 ans après le 2 février 1990: regarder en arrière, regarder vers l'avant". Plusieurs personnalités, dont M. de Klerk, devaient s'exprimer.
Le dernier président blanc d'Afrique du Sud a prononcé son fameux discours le 2 février 1990, cinq mois seulement après avoir été élu, alors que les townships s'enflammaient et que l'économie s'effondrait sous le poids des sanctions internationales.
"C'était un geste brave, un geste très brave pour éviter au pays de sombrer dans le chaos", analyse Paul Graham, directeur de l'Institut pour la démocratie en Afrique australe.
Neuf jours plus tard, le héros de la lutte contre l'apartheid Nelson Mandela, "Madiba" de son nom de clan, sortait de prison après 27 années de détention, à la grande surprise de nombreux Sud-Africains.
L'ancien archevêque du Cap et militant contre le régime ségrégationniste Desmond Tutu n'avait lui non plus, pas complètement cru les propos de M. de Klerk.
"J'ai toujours été intimement convaincu que Mandela serait libéré un jour ou l'autre, mais je n'étais pas sûr que cela se produise de mon vivant", a déclaré à l'AFP Mgr Tutu, qui a dû prendre le 11 février 1990 un jet privé pour se rendre d'urgence au Cap et rencontrer un Nelson Mandela libre.
Les négociations entre les deux hommes, amorcées lorsque "Madiba" était encore emprisonné, devaient conduire le pays, alors au bord de la guerre civile, vers la démocratie.
Nelson Mandela "a réalisé bien plus tôt que la plupart de ses collègues la nécessité d'une solution pacifique et négociée", a déclaré à l'AFP M. de Klerk, 73 ans.
"Il a apporté une contribution indispensable aux négociations et à la promotion de la réconciliation nationale de notre nouvelle société", a ajouté l'ancien "dur" du Parti national, la formation qui a créé le cadre légal de l'apartheid.
En 1993, les deux hommes se partageaient le Prix Nobel de la Paix. Un an plus tard, Nelson Mandela était élu à la tête du pays, dont il devenait le premier président noir.
Seize ans après ses premières élections multiraciales, l'Afrique du Sud s'est installée dans la démocratie mais la première puissance économique du continent fait face à un fort taux de chômage et de criminalité, une éducation en déclin et des disparités croissantes entre riches et pauvres.
Ce double anniversaire "nous donne l'occasion de réfléchir pour savoir si nous avons bien tiré profit des opportunités qui nous ont été offertes", espère M. Graham.

SOURCE TV5

lundi 1 février 2010

Le Malawi hérite de la présidence tournante de l'UA

Le président du Malawi a pris dimanche la présidence tournante de l'Union africaine, succédant au controversé dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, au premier jour d'un sommet qui a rendu hommage aux quelque 170.000 victimes du tremblement de terre à Haïti.
"Mon frère le président de la République du Malawi, Bingu wa Mutharika va me remplacer et prendre le relais" à la tête de l'UA, a déclaré M. Kadhafi, selon la traduction officielle de ses propos tenus en arabe.
L'annonce a eu lieu après une réunion d'environ une demi-heure à huis clos entre les chefs d'Etat et de gouvernement des 53 Etats membres de l'UA, a constaté un journaliste de l'AFP.
"J'accepte cette responsabilité avec humilité", a réagi M. Mutharika, 76 ans, remerciant les pays d'Afrique australe pour "leur soutien unanime et inconditionnel".
"L'Afrique n'est pas un continent pauvre, mais les populations africaines le sont alors que nous avons beaucoup de ressources naturelles", a-t-il insisté.
"Nous avons des scientifiques, des ingénieurs, des artistes, des champions sportifs qui sont maintenant dans les pays occidentaux et contribuent au développement de ces pays", a-t-il regretté.
Le nouveau président de l'UA a appelé ses pairs à "plus d'actions": "il faut aller au-delà des décisions, résolutions et déclarations et commencer à agir, le temps est venu de développer l'Afrique".
Avant le sommet, le colonel Kadhafi avait laissé entendre qu'il souhaitait rester au poste qu'il occupe depuis un an. Dans son discours, il n'a pas mâché ses mots envers l'organisation africaine, en affirmant que "le président de l'UA n'a aucune prérogative".
"Si nous avons une seule voix africaine, une seule politique étrangère dans les forums internationaux, alors nous serons entendus. Si nous ne nous unissons pas, nous serons encore une fois colonisés", a-t-il averti, plaidant de nouveau pour une plus grande intégration de l'Afrique.
"Je n'ai besoin d'aucun titre, je resterai sur le front pour la lutte en faveur de l'UA", a-t-il annoncé.
Le sommet s'était ouvert dimanche matin à Addis Abeba, siège de l'UA, sur un hommage au victimes du séisme de Haïti, où un puissant séisme a tué 170.000 personnes environ et dévasté la capitale et ses environs, faisant plus d'un million de déplacés, le 12 janvier.
"Ce qui arrive en Haïti est une tragédie qui transcende les frontières. L'Afrique étant la terre d'origine de ces populations haïtiennes meurtries, elle est au premier chef concernée", a déclaré le président de la commission de l'UA Jean Ping.
Il a évoqué la dette de l'Afrique vis-à-vis de Haïti, "première République noire du monde en 1804, qui a porté le flambeau de l'émancipation du peuple noir et a payé un lourd tribut pour cela".
Pour M. Ping, l'UA doit se pencher "sur la proposition avancée par le président du Sénégal, Abdoulaye Wade, de voir dans quelles conditions on peut envisager un retour des Haïtiens qui le désirent en Afrique".
Le 14e sommet de l'UA, qui s'achève mardi, devait aussi évoquer l'avenir du Soudan un an avant le référendum sur l'indépendance du Sud, la guerre civile en Somalie, l'impasse politique à Madagascar et le régime de transition en Guinée un an après le coup d'Etat militaire.