dimanche 28 décembre 2008

Myriam Picot, une certaine idée de la justice


C’est une première. C’est une femme qui vient d’être élue pour devenir le prochain bâtonnier de Lyon. Myriam Picot, puisque c’est d’elle dont il s’agit, aura donc la délicate charge de représenter les quelques 2 300 avocats du barreau de Lyon. Spécialiste du droit de la personne, cette avocate de 55 ans, qui exerce à Lyon depuis 1974, est connue pour son intégrité et son attachement à des valeurs humaniste. En caricaturant, on dirait qu’elle porte l’image de l’avocate de la veuve et l’orphelin. C’est d’ailleurs elle qui a fondé la commission du droit des mineurs il y a une quinzaine d’années.

Militante féministe, engagée elle l’est à coup sûr, avec le cœur à gauche, sans ambigüité. Même si son intégrité morale lui interdit toute appartenance à quelque parti que ce soit. Celle qui, au début de sa carrière a plaidé dans les tribunaux pour le groupe libertaire Action Directe, comme elle défend de nombreux antimilitaristes au tribunal des armées, dans le 7e pas si loin de son cabinet (Masanovic Picot Dumoulin Thiebaud Chabanol), n’a jamais caché ses opinions, notamment opposées aux peines planchers, au fichier Edvige ou aux centres de rétention de sûreté, « qui défient toute logique démocratique », selon un entretien accordé à Lyon Capitale.

Avec cette image de personne droite comme la justice, elle devrait se positionner en fédératrice des avocats lyonnais, dont elle sera le porte-voix. Une femme de caractère, de convictions, si bien que le très médiatique avocat de la LICRA Alain Jakubowicz, qui visait le poste, a jugé plus prudent de ne pas même se présenter face à une adversaire de ce calibre.

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