Faisons entrer la démocratie dans la politique de coopération et de développement : concertation sur la future loi d’orientation et de programmation
Autour de Pascal Canfin, ministre délégué chargé du Développement auprès du Ministre des Affaires étrangères

La politique de développement et de coopération de la France a longtemps été l'apanage de l'exécutif, bras armé d'une Françafrique floue et insaisissable dont un ancien Ministre du précédent gouvernement a récemment rappelé par l'exemple les pratiques délétères.

Rompre avec ces pratiques et ces manières de faire était l'un des engagements de campagne de François Hollande, c'est pour cela que le Ministre du Développement, Pascal Canfin, a rapidement piloté des Assises du Développement, pour renouveler cette politique en faisant entrer la démocratie en son sein. En tant que Secrétaire national à la coopération Nord/Sud, j'ai pleinement contribué à la réflexion autour de ces assises, et n'ai pas manqué de saluer l'effort de dialogue mis en place par le gouvernement après près de 5 mois de concertations.

Il est désormais temps de transformer l'essai. Une des grandes annonces des Assises du Développement fut celle d'une loi de programmation sur le développement. Les parlementaires, jusque-là exclut du contrôle et de la définition de cette politique, seront désormais inclus. Les contours de la loi sont encore à définir, c'est pour cette raison que j'ai réuni, mardi 4 juin, la commission nationale du PS à la coopération Nord/Sud autour de Pascal Canfin, pour que, d'une part, il nous présente sa loi et ses ambitions, et que d'autre part, le Parti socialiste puisse faire valoir ses préoccupations et ses lignes rouges en la matière. Cette première prise de contact souligne bien l'effort de dialogue social qui caractérise une fois de plus la méthode de travail du gouvernement.

Six thématiques principales ont été identifiées lors de cette réunion qui s'est tenue à l'Assemblée Nationale : Le rôle des collectivités locales dans la politique de développement ; la sélectivité géographique de l'aide ; la diplomatie économique doit-elle être prééminente dans le développement? ; la cohérence de la politique de développement avec l'ensemble des politiques publiques ; quelle conditionnalité mettre en place? ; Le contrôle parlementaire de la politique de développement.

Toutes ces thématiques vont faire l'objet d'une réflexion qui sera ensuite transmise au Ministre. En parallèle, des conférences publiques auront lieu dans la deuxième partie de l'année afin que la transparence se retrouve aussi bien dans le processus d'élaboration de la loi que dans les dispositions du texte lui-même